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REFLECTIONS IN NATURAL HISTORY, MOITE BAY, LAKE RUDOLF 1965

  • Writer: Uyen Vu
    Uyen Vu
  • May 30, 2020
  • 24 min read

BACHELOR3-MA

Conseil expert en objets d’art – Titre certifié par l’Etat au niveau II

Établissement d’Enseignement Supérieur Technique Privé

____________________________

REFLECTIONS IN NATURAL HISTORY, MOITE BAY, LAKE RUDOLF 1965

PETER BEARD (1938 - 2020)

Art contemporain - Photographie

Dossier de savoirs spécialisés présenté publiquement par

VU Uyen

Année 2019-2020


« Le Centre EAC n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les dossiers de Projets. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs. »


INTRODUCTION

Peter Beard est issu d'une famille privilégiée et patricienne, il a connu les périodes les plus prospères de l'Amérique du XXe siècle, mais il a choisi de vivre sans encombrements comme un enfant de l'Afrique sauvage et de dénoncer l’impact de l'homme sur la nature. La plupart des photographes de l'époque ont choisi la mode et les beaux-arts comme point central de leur carrière. Beard lui, a décidé de prendre des photographies comme médium pour faire passer des messages sur la situation de l'environnement africain et de développer ses talents artistiques d'une manière riche et différente.

Avec sa belle apparence et une personnalité lubrique et insouciante, il n'était pas considéré comme un artiste sérieux, même si un grand nombre d'artistes importants se sont liés d'amitié et ont collaboré avec Beard dans différents projets. Il a même refusé d'être lié à une certaine image de classe. Son oeuvre sur le marché de l'art n'a jamais atteint une reconnaissance sérieuse, pas avant les deux dernières décennies, les ventes et et les prix de ses œuvres ont considérablement augmenté.

Reflection in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf (1965) est une œuvre typique qui indique un changement radical pour la reconnaissance de l’oeuvre de Beard sur le marché de l'art, tout en transmettant des informations sur l'époque à laquelle Beard vivait en Afrique et sur son esthétique unique dans le travail. Cette œuvre a été vendue chez Phillips New York en 2018, alors qu’à l’époque, la place de la photographie sur le marché de l'art était au plus bas depuis 2010.

Cet essai traitera de l’oeuvre Reflection in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf dans son aspect artistique, le contexte de sa création et sa place sur le marché de la photographie d’art. Ensuite, tous les éléments influençants le profil de Beard seront étudiés de près pour comprendre pourquoi et comment le marché de ses œuvres a changé au cours des deux dernières décennies.


L'OEUVRE D'ART

I. BIOGRAPHIE



Peter Hill Beard (1938 - 2020) est né dans un milieu privilégié à une période d’âge d’or. Héritier d'une fortune ferroviaire du côté maternel, laissée par son arrière-grand-père et d’une industrie de tabac du côté paternel. Il est né et a grandi à New York. Dès l'âge de 12 ans, Beard commence à tenir un journal intime avec des assemblages de mots et d’images ainsi que des objets comme des pierres, des plumes, des billets de train… Beard se met plus tard à la photographie, lorsque sa grand-mère lui offre son premier appareil photo, celles-ci lui servent à entretenir ses souvenirs en venant compléter ses récits dans son journal intime.


Après avoir obtenu son diplôme de Pomfret, Beard entre à Yale pour poursuivre des études de médecine en 1957, mais il se tourne rapidement vers l'histoire de l'art sous la direction de Vincent Scully, Joseph Albers et Richard Lindner. À l'âge de dix-sept ans, il entreprend un voyage en Afrique avec Quentin Keynes, l'arrière-petit-fils de Charles Darwin, pour travailler sur un film documentant la faune et la flore d’Afrique du Sud. Puis à la fin de ses études, il s’installe au Kenya.


Dans les années 1960, Beard aimait explorer les sujets de la mort et de la destruction. Il a voyagé, photographié et documenté l'Afrique et ses animaux sauvages. En 1977, il publie The End of the Game qui documente la disparition de 35 000 éléphants, rhinocéros et autres animaux sauvages. Son premier livre, publié en 1965, contient son travail photographique sur la nature et sur le déséquilibre entre les hommes, la terre et les animaux par lequel il a été inspiré lorsqu'il travaillait au parc national de Tsavo. Grâce au président Kenyatta, Beard achète Hog Ranch à la lisière des collines de Ngong au Kenya, lieu qui devient sa deuxième base d’attache. Il vit entre New-York, Montauk et le Kenya. Peter Beard a photographié la faune et les paysages d'Afrique pendant six décennies, et a tenu des journaux intimes pour écrire ses contemplations quotidiennes, faire des collages incluant de nombreux supports tels que des coupures de papier, des feuilles d'herbier et des fleurs, des photographies d'animaux, des photos de ses amis et de ses amours. Il eut une forme d’expression particulière pour évoquer ses expériences extrêmes : il utilise le sang animal et son propre sang pour écrire et peindre.

Depuis les années 70, Peter fait des allers-retours entre New York et l’Afrique. Cette vie entre deux mondes lui a permis de faire la connaissance de nombreux top-modèles, rock stars, célébrités, scientifiques et politiciens, il s'est également lié d'amitié avec des artistes tels qu'Andy Warhol, Francis Bacon, Salvador Dali, Richard Lindner, Terry Southern et Truman Capote, ce qui a permis à Beard d'enrichir sa création en les prenant en photo. Pendant des décennies, son journal intime a été largement diffusé et publié dans de nombreuses revues comme Vanity Fair, The Sunday Times, International Herald Tribune, Architectural Digest et le magazine LIFE. Beard a également publié ses propres journaux, collages, artefacts et livres. Il a étudié les crocodiles au lac Rudolph et a collaboré avec Alistair Graham sur le livre Eyelids of Morning : The Mingled Destinies of Crocodiles and Men (1973), et a ensuite compilé Longing for Darkness : Kamante's Tales from Out of Africa (1975). Il a commencé à faire des photos de mode pour des magazines comme Vogue, Elle avec les célèbres top-modèles tels que Veruschka, Iman, etc.

Peter Beard a continué à vivre et à travailler entre New York, Montauk et le Kenya avec sa femme, Nejma, et sa fille, Zara, jusqu'à ce qu'il décède récemment alors qu'il se promenait dans une forêt proche de sa maison. Il avait disparu depuis une vingtaine de jours avant que la police ne le retrouve mort.


II REFLECTIONS IN NATURAL HISTORY, MOITE BAY, LAKE RUDOLF


1965

Épreuve en gélatine argentique avec encre, sang et collage d’épreuves en gélatine argentique exécutées plus tard.


45 1/2 x 25 in. (115.6 x 63.5 cm)

Total 52 x 31 7/8 in. (132.1 x 81 cm)


Prix avec les frais acheteur: 68 750 USD

Estimation : $ 55 000 - 75 000

Prix d'adjudication: $ 55 000

Phillips, 09 avril 2018

New York, États-Unis

Photographies


Détails

Signé, titré, daté et largement annoté à l'encre, à la peinture et au sang, et feuille au recto.

Provenance: acquis directement auprès de Peter Beard; Studio, New York; Phillips de Pury & Company, New York, 4 avril 2012

1. Description:


Cette œuvre a un aspect esthétique particulier, différent des photographies habituelles, car il s'agit d'une combinaison de différents supports : de la peinture, d'autres photographies présentées comme des planches contact, des journaux intimes, des manuscrits et du sang. Cette pièce : Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf, a été vendu pour la première fois en 2012 pour 80 500 dollars et la seconde fois pour la somme de 68 750 dollars en avril 2018 dans la maison de vente aux enchères Phillips.

Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf est considérée comme l'une des photographies les plus reconnaissables de Peter Beard. Il s’agit d'un reflet inversé de deux jeunes hommes africains à moitié nus accrochant un crocodile mort, prise en 1965 lorsque Beard travaillait en Afrique. Beard l'a utilisée comme image pour accentuer nombre de ses œuvres ultérieures, avec ou sans collage. Dans cette édition, outre la photographie principale qui se concentre sur les silhouettes de deux Turkana accrochant un crocodile mort debout au milieu d'un ciel sombre se reflétant dans le marais, elle comprend une extension hors cadre : le collage réalisé par Beard inclue une variété de photos telle qu'une série sur un éléphant décomposé, de ses journaux intimes, la photographie du portrait de Beard peint par Francis Bacon, des journaux intimes photographies, des manuscrits, de l'encre, de la peinture et du sang.

En détails :

Ecriture en haut à droite :

« it seems to be the destiny of all Walden Ponds, Lake Rudolf included, to be consumed by technological man. The Turkana, the Boxan, the murille will have no say in it. They will not be butchered for balkiness or haughtiness, as the red Indian was. They will be inundated with benevolence… Sociological religious, political, economic, scientific, medical, technological benevolence will flow over them like lave: a creeping, choking, inexorable mantle of civilization will bury them forever. The Crocodyle, because of its helpless hostility to man, will be traded and sold, made into a public spectacle, and finally exterminated without even the benefit of benevolence… and when the wilderness has been soldout, the inevitable remorse will set in. But that which has been obliterated can never be reconstituted. it cannot be remade as a national Park, because gazetted paradises are as artificial as the laws behind them, the sentiments around them, and the robots imprisoned within them….

We are the emisaries of Technolopolis! »

En dessous :

The prophecy of Leonardo da Vinci lives on:

“A countless multitude will sell publicly and without hindrance things of the very greatest value, without license from the Lord of these things, which were never theirs, nor in their power; and human justice will take no account of this.”

from the Eyelids of Morning

the mingled destinies of crocodyles & men

Alistair Graham + Peter Beard

1964-1972

Hog Ranch box 4191 nairobi

Reflections on De-natured Africa

Lake Rudolf + beyond »

2. Contexte de création de Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf

La photographie a été prise en 1965, à l'époque où Peter Beard retourne en Afrique. Il y rencontre alors de nombreux chasseurs professionnels et des gardiens du parc de Tsava qui ont tous joué un rôle important dans l'expérience de Beard et ont contribué à son livre très important The End of the Game : The Last Word from Paradise (La Fin du Jeu : Le Dernier Mot du Paradis). Au cours de cette période, Beard est présenté à Karen Blixen, l'auteur du livre Out of Africa. Son travail a été considérablement influencé par elle, il a pu ensuite, développer son propre style artistique avec ses collages de photographies sur différents supports. Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf a été prise au début de l'engagement de Peter Beard dans l'étude des crocodiles, ainsi que l'étude de son propre style. L'image a été publiée pour la première fois dans Eyelids of Morning : The Mingled Destinies of Crocodiles and Men.

Les crocodiles sont l'un des nombreux sujets qui reviennent dans l’oeuvre de Beard. L’artiste a commencé à traiter ce sujet alors qu'il collabore avec Alistair Graham à une recherche sur la population de crocodiles au lac Rudolph pour le programme de relocalisation du Département de la chasse au Kenya de 1964 à 1972. Pour cette étude sur les crocodiles, Beard a pris plus de deux cents photos pour faire une analyse écologique sur leurs habitudes alimentaires et sur l'impact dévastateur des chasseurs, des explorateurs et des promoteurs sur l'existence du crocodile. Beaucoup de ces photos montrent des piles de crocodiles écorchés, pendus morts, disséqués pour l'observation scientifique. L'influence profonde du crocodile sur tous les aspects de la vie africaine. Le massacre des crocodiles est malheureusement inévitable en Afrique afin de contrôler leur population.

3. Le collage

Reflection of natural history est un collage de journaux intimes, d'images réelles de la vie sauvage représentants à la fois les passions de l’artiste et l’époque où il vivait dans un monde si différent des rugissantes années 60 aux Etats-Unis. Le travail de collage consiste à juxtaposer des photos, faisant émerger un témoignage puissant et poignant à la fois du passé et du présent sur une surface multicouche complexe de l'impression.

Pour Beard, cette combinaison de séquences de ses journaux intimes, de portraits du peuple Turkana et de photographies d'animaux morts, expose le récit de la terre étouffante et de la diversité de la nature du Tsavo. Beard aime écrire des citations de Léonard de Vinci, Tertullien sur ses estampes qui symbolise l’affirmation de la nature humaine et de sa domination nuisible sur l'environnement.

« I’ve gotten to like writing on the photos. It looks like the thought of that time, Tertullian, Leonardo da Vinci, people that know better than us. They all say the same thing and we do the opposite. They knew the only creature that could appreciate all this beauty, comes on the same and sure enough destroys what only he can appreciate. » - Peter Beard

À la toute fin de son écriture, M. Beard cite également "Réflexions sur l'Afrique dénaturée" comme un message d'encouragement pour mettre l'accent sur ces questions.

En joignant des portraits de lui-même, y compris une photographie de la peinture de Bacon, et en écrivant sa propre réflexion sur son rôle d'ambassadeur de Technopolis, Beard semble réaffirmer sa mission d'enfant de l'Afrique en exposant comment la civilisation empiète sur la nature africaine et la mauvaise gestion de sa conservation.

Beard utilisait des encres pour écrire et dessiner sur la gravure mais préférait plus particulièrement le sang pour peindre, afin de symboliser la violence. Il pouvait s'agir de sang acheté dans des boucheries ou de son propre sang.

4. L’esthétique de Beard

Beard est considéré comme un photographe puriste de l'après-guerre, au même titre que d'autres comme Helmut Newton, Frank Robert, Richard Avedon, mais ce qui le définit et le différencie des autres, c'est son esthétique qui communique d'une manière très particulière, car les œuvres de Beard sont des combinaisons d'événements de sa vie. Si les artistes photographes prêtent une attention particulière au processus de montage de la composition, les éclairs, les figures pour créer des photographies uniques et s'ils s'inscrivent dans un genre artistique, que ce soit la photographie de mode, la photographie surréaliste, la photographie documentaire, le style de Beard ne relève finalement pas d'un genre particulier. Ses œuvres sont comme ses journaux intimes : des œuvres plutôt excentriques combinées à une imagination « différente » ainsi qu’à l’importance de l'écologie pour lui et à une haute maîtrise technique des tirages.

Outre le fait qu'il utilise les appareils photo pour capturer la vie autour de lui, la façon dont il emploie les différents médiums, dont il dessine et écrit, suggère que l'inspiration de Beard provient de diverses sources et références. La vie et l'œuvre de Beard ont été influencées par ses amitiés avec de nombreux mannequins, musiciens, socialistes et autres artistes comme Marcel Duchamp, Francis Bacon, Andy Warhol, Josef Albers, les Rolling Stones, Yves Klein, Salvador Dalí, Oscar Wilde, etc. Sa façon romancée d’écrire, ses journaux intimes, sont influencés par le travail et l'esprit de Karen Blixen. Tandis que sa manière d’utiliser le sang pour peindre sur des gravures, de l’étaler, d’empiler des journaux intimes avec des collections d'objets et d'images diverses suggère le peintre Francis Bacon. Beard était comme un collectionneur lui-même, la façon dont il rassemblait toutes les pièces, des images de personnages historiques des années 60 aux années 80, la faune africaine ensemble _ un mélange de métropole et de nature sauvage. Son esthétique est un mélange des influences les plus brillantes de son époque, ce qui explique pourquoi l'œuvre de Beard reste si puissante et a su si bien capter l'attention pendant de nombreuses décennies.


© Peter Beard/Art + Commerce

5. Place sur le marché de l’oeuvre Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf

Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf a été vendu la première fois pour 80 500 dollars chez Phillips en 2012. Cette pièce a été de nouveau vendu chez Phillips en 2018 pour la somme de 68 750 dollars. La fluctuation de ses prix est restée relativement stable depuis la première vente, l’oeuvre a même été vendu à un bon prix en 2018 alors que le marché de la photographie était au plus bas.

Bien que la photographie Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf ait été prise en 1965, les collages ont été exécutés plus tard. Par ailleurs, la photo a été retravaillée différemment sur différents tirages, soit par Peter Beard soit par d'autres artistes. L'image Moite Bay, Lake Rudolf est l'une des images les plus fréquemment retravaillées par Beard. En général, cette image est très demandée sur le marché de l’art, la plupart des tirages similaires ont été vendus comme, par exemple, "moite bay, lake rudolf" imprimé en 2004, annoté par le photographe et illustré par l'artiste E. Mwangi vendu en 2013 pour 50 000 USD. Un autre tirage "Reflections in Natural History, Moite Bay, Lake Rudolf" annoté par Beard, a été vendu pour 17 500 USD chez Phillips en 2014.

Cette pièce a été vendue à un prix plus élevé que d'autres œuvres similaires en raison de la taille et de la densité des collages qui vont jusqu’au cadre.

Les autres versions de Reflections on Natural History, Moite Bay




Photographie de Beard datant de la même époque




En ce qui concerne les autres œuvres d'art réalisées par Peter Beard, il aime en général effectuer des reprises diverses sur une même image, principalement ses photographies iconiques telles que "I'll Write Whenever I Can, Lake Rudolf", des crocodiles en train d'éclore. Les facteurs importants qui interviennent dans l'évaluation d'une œuvre d'art de Beard sont les tailles, les dates, la densité d'utilisation des supports sur les tirages comme les écritures à la main, les photographies, les peintures, etc. Cela dépend en partie du contexte et du message transmis par Beard sur l'application de supports distincts sur ses gravures. En général, les œuvres de Beard se situent entre 10 000 et 35 000 USD, les œuvres à plusieurs couches entre 50 000 et 80 000 USD. Selon les données fournies par Artprice, les œuvres de Beard ont une valeur croissante au fil des ans. Elles ont même eu des prix solides en 2018, alors que le marché de la photographie avait fortement chuté. Néanmoins, pour évaluer et comprendre le marché de la photographie pour Beard, nous devons examiner le contexte de son époque et de son lieu au fil des ans.


Place sur marché de l’art


- Rareté : Bien qu'il existe plusieurs versions de l'image principale, le collage autour de la photographie est unique, avec du sang peint, des empreintes et de nombreuses annotations à l'encre. Dans l'ensemble, cette pièce est unique.

- Prestige de la signature : l'oeuvre possède les caractéristiques du fait à la main par l'auteur lui-même, ce qui ajoute une grande valeur à cette pièce.

- Originalité : les images principales et le collage ont été imprimés plus tard, et non pas de façon originale.

- Qualité : toutes les images ont été imprimées dans de la gélatine de haute qualité. Le sang devrait être considérable, car avec le temps, il pourrait se détacher.

- Conservation : son état de conservation est exceptionnel, notamment la ligne de sang.

- Dimensions : il a de grandes dimensions par rapport à d'autres œuvres de Beard, mais il convient aux collectionneurs pour une impression combinée de détails. La taille a un impact sur la valeur de l'œuvre.

- Sujet : L'œuvre donne au public une vision claire de l'Afrique des années 60. En outre, elle a un sujet et une histoire significatifs derrière chaque détail que Beard a soigneusement arrangé sur la gravure à côté de l'image principale.

- Matière : Épreuve argentique à la gélatine avec de l'encre, du sang, de la peinture et une feuille. Présentée dans la catégorie photographie, l'œuvre est un mélange intéressant de divers médiums.

- Ancienneté : Le tirage a été exécuté plus tard, ce qui ne lui confère aucune valeur historique.

- Origine : La pièce a été acquise directement auprès du Studio de Peter Beard à New York, son authenticité est donc une certitude

- Mode : L'image principale est une des œuvres de base que l'auteur a parfois retravaillée. Elle est certainement très demandée par les collectionneurs

- Offre et demande : l'image principale existe en plusieurs versions avec différents collages, dont la plupart sont vendus. Seules les maisons de vente aux enchères réputées les proposent en ventes. On peut comprendre que la demande pour l'image est élevée, mais l'offre faible. Dorénavant, il n'y aura plus de collages faits à la main par l'auteur en raison de sa mort.

- Communication : Phillips donne suffisamment d'informations sur les matériaux et leur authenticité. La communication est certainement efficace car la maison réunit un réseau de collectionneurs dans le monde entier, ce qui peut être important pour la valeur de la pièce.

- Fluctuation : En ce qui concerne les données d'Artprice sur ses prix, il est évident qu'il y a une augmentation significative des prix de 2010 à aujourd'hui sur le marché.

- Lieu d'adjudication : Il a été présenté et vendu à Phillips 2018, à New York, aux États-Unis, où le marché de l'art pour Beard représente plus de 50 %.

- Esthétisme : C'est une pièce exceptionnelle avec un visuel captivant la photographie a diverses informations sur le sujet de l’Afrique. Cette pièce est une combinaison de matériaux intéressants créant un ensemble un peu excentrique.

III. LA POSITION DE PETER BEARD SUR LE MARCHÉ DE L'ART

1. Reconstruire l’image de Peter Beard


Pour la plupart des gens, Beard n'a jamais été considéré comme un véritable artiste, ce qui a directement affecté sa création et sa cote sur le marché de l’art. Beard était décrit comme "mi-Tarzan, mi-Byron", étiqueté comme un playboy entouré de drogues et de belles femmes croulant sous les dettes et s'en remettant à ses galeristes ainsi qu’à ses amis fêtards comme lui pour gérer son affaire. Beard donnait librement ses œuvres à quiconque en voulait ou s’en servait comme de la monnaie d'échange pour couvrir ses factures amassées dans les bars et les restaurants. Sa réputation insouciante avec ce look de star de cinéma a souvent éclipsé l’imagination et la créativité de cet artiste à la fois agité et engagé pour la préservation de la faune Kenyane. Il fut un jour piétiné par un éléphant, cet animal qu’il travaillait depuis si longtemps à sauver pour faire profiter de son imprudence ceux qui ne le prenaient pas au sérieux.

Son travail a pris de l'importance pour la première fois en 1965 avec la publication de son livre de photographies intitulé « The End of the Game », qui présente des photographies de la faune kenyane et de la région. Si l'on considère le contexte temporel et géographique, c'est dans les années 60 que se sont formés tous les mouvements sociétaux de l'Amérique moderne : le mouvement des droits civils, le mouvement étudiant, le mouvement contre la guerre du Vietnam, le mouvement des femmes, le mouvement des droits des homosexuels et le mouvement environnemental. Cela explique non seulement l'urgence de s’engager pour une cause à l'époque dans laquelle il a vécu, mais aussi son ascension sur la scène artistique et culturelle. Le téléviseur était alors devenu l'objet le plus commercialisé dans les foyers modernes. Les médias étaient partout, et un produit comme une canette de coca pouvait symboliser la jeune démocratie, Warhol ayant immortalisé cette notion avec son pop-art. La technologie devenait écrasante, formant naturellement un mouvement d'opposition appelé « technophobie » : la peur de voir la technologie envahir le monde. La musique et le divertissement allaient de pair avec une forte insistance sur l'énergie sauvage comme le rock'n'roll dans la musique.

Peter Beard était unique dans son domaine, en raison de l'ambiguïté de son propre style de présentation : il était clairement plus académique et artistique que n'importe quel photographe. Nous trouvons beaucoup de panache dans ses collages, ce qui laisse entendre que ses intérêts varient entre la peinture, l'art expérimental et la performance. Ses collages au sang ont certainement eu une influence sur Yves Klein, tandis que les tâches suggèrent fortement Bacon. Ce qui le distingue sur le plan social, ce sont ses connexions avec la scène artistique internationale : il est un habitué de l’incontournable Studio 54, ses amis les plus proches et son entourage comptent parmi les célébrités les plus en vogue - ainsi que des artistes engagés de son époque : Lee Radziwill, le frère cadet de Jackie Onassis, Andy Warhol, sans doute le plus grand artiste de la planète à l'époque, Mick et Bianca Jagger, les plus grands artistes rock ainsi que des mannequins à la mode. C’est lui qui a découvert Iman, le premier top model noir de l'époque. Même Francis Bacon a peint le portrait de Beard à plusieurs reprises. En plus de documenter la faune africaine, il a également fait des photographies de mode avec les plus belles femmes du monde pour des magazines comme Vogue et Elle.


Peter Beard at Studio 54

À cette époque, la plupart des photographes étaient exclusivement des photographes de mode comme Helmut Newton, Richard Avedon, David Bailey. Peter Beard lui, utilisait la photographie comme support privilégié de son travail artistique.

Tout cela couplé à son éducation dans un milieux privilégié, participa à lui donner une image de Casanova de la scène culturelle. À cette époque, les photographes connaissaient une renaissance grâce au film Blow Up de Michelangelo Antonioni et des gens comme David Bailey, leur rôle dans la culture populaire n'était pas seulement celui de quelqu'un en coulisse. Ils étaient là avec des rock stars, avec beaucoup de visibilité et du glamour. Avec son look fringant de star de cinéma et son double rôle de playboy new-yorkais et d'enfant sauvage d'Afrique, tous ces éléments réunis permirent de le distinguer des autres artistes.

Associé à l'idée de « technophobe » de son temps, le terme donna une fausse impression d'une nature geek. Plus que la plupart, il suggère en réalité l'Amérique conservatrice des années 60 et 70, milieux où se trouve le véritable pouvoir d'achat des collectionneurs d'art. Warhol était considéré comme un personnage controversé dans ce contexte. Les collectionneurs de l’époque investissent sans doute encore beaucoup dans les normes largement acceptées du « grand art » : les Rodin et les Cézanne. C'est dire que le style primitif avec lequel Beard a capturé ses hyènes, ses guépards et ses girafes va de pair avec les changements explosifs des années 60 et 70 où le monde se concentrait autour d’une idée de révolution. Un bon exemple pour illustrer cela est l'image d'un Beard langoureux, écrivant nonchalamment ses journaux intimes avec son torse exposé au soleil et le bas de son corps couché dans une bouche de crocodile ouverte. Le crocodile était mort, mais il sur la photographie il a l'air vivant. Cela met en évidence la noirceur de l’artiste, un salut à l'époque, mais le geste illustre une attitude d'échelon supérieur.

Son engagement envers l'Afrique et ses observations, en images comme en notes, ont amené le monde à explorer et à découvrir une partie si distincte de l'histoire humaine, et pourtant si peu étudiée. La faune exotique et les empreintes de la nature donnaient au spectateur un aperçu d'un autre monde. Ce sujet lui donne également un ton sérieux et un potentiel qui se prête à des fins de recherche biologique.

Les exploits de Beard


Tout au long de sa vie, Peter Beard a publié d’importants ouvrages, a collaboré avec les légendes du XXe siècle et a fait exposer ses œuvres dans le monde entier. Après le premier livre publié, Beard a présenté deux œuvres au Metropolitan Museum of Arts en 1967, et une couverture du magazine Life la même année. Outre la collaboration avec Andy Warhol pour "Introduction to the Things of Life", il a eu une relation intime en travaillant avec Jackie O et Lee Radziwill. Son travail implique généralement de nombreuses personnes influentes et des magazines et producteurs connus.

Après l’exposition de Beard de ses photographies en 1975, cette collaboration s'est étendue à sa première exposition personnelle au Centre international de photographie "The End of the Game" avec la participation de nombreux grands noms comme Truman Capote, Warhol, Caroline Kennedy, Lauren Huton, etc. Cette occasion donne un aperçu rare non seulement du travail de Peter mais aussi de sa position dans la haute société de New York au 20e siècle.

Il a eu de nombreuses autres vitrines dans les années qui ont suivi, mais surtout dans des expositions collectives. Lorsque son travail l'obligeait à trop se déplacer entre l'Afrique et l'Amérique, le travail important réalisé dans le cadre du "Artists Support Program" de la société Polaroid de 1986 à 1993 et ses rétrospectives en France, en Italie et en Autriche dans les années 90 donnent une perspective claire de la profession de Beard en tant que photographe important et environnementaliste de l'Afrique. On peut dire que les années 90 ont été les années où il a eu les activités les plus actives et les plus exposées au monde, en particulier en Europe.

Dès le début du 21e siècle, Peter Beard a commencé à se concentrer davantage sur ses publications, ses documentaires, ses voyages et ses photographies dans différents pays, et a fondé son studio officiel Peter Beard, avec sa femme. Ses projets de travail et d'exposition se concentrent encore principalement sur la rétrospective et l'environnement de son vivant.

2. Les efforts de Nejma Khanum


Un autre point qui a fortement influencé la reconnaissance de Peter Beard en tant qu’artiste et sa cote sur le marché de l’art, est l’effort entrepris par sa femme Nejma Khanum pour redonner à Beard l’image qu’il fallait. Grâce à son épouse, son travail a atteint une plus grande reconnaissance et un plus grand prestige au cours de la dernière décennie, grâce à ses efforts de publication et au rétablissement de son image dans le monde de l'art.

Peter Beard a eu deux épouses avant d'épouser Nejma Khanum en 1986, qui a vingt ans de moins que lui. Nejma n’a jamais essayé d’empêcher son penchant pour l’alcool, les drogues et les femmes. Ils ont failli divorcer mais se sont réconciliés après l'incident qui conduit Beard à se faire piétiner par un éléphant. Pendant plus de cinquante ans de vie, son insouciance quant à son héritage a failli le conduire à la banqueroute avant que Nejma mette le nez dans ses affaires et s’engage pour la préservation de son héritage financier et artistique en lui redonnant un statut dans le monde de l’art. Elle est devenue son agent et a pris le contrôle des affaires de Beard. En 2006, Nejma a travaillé avec Tachen en tant que productrice exclusive de son mari et a publié une édition limité de livres d’art sur son oeuvre. Cette édition a eu un certain succès et est devenue très recherchée auprès des collectionneurs, celle-ci fut de nouveau publiée en 2008 et 2013. Nejma fait profil bas afin de se prémunir pour elle et Beard, de l’opinion publique. Dans le cadre d'une recherche qui fait autorité pour le magazine New York 2013, Robert Kolker s'est penché sur le rôle de Nejma dans la préservation de l'héritage de Beard :

Elle a engagé un consultant pour aider les conservateurs des musées susceptibles de monter une grande rétrospective sur le travail de Beard. Elle préfère maintenant vendre directement aux collectionneurs plutôt que de travailler avec des galeries, afin de contrôler plus soigneusement la valeur de son travail". - Robert Kofker

Nejma a également essayé de récupérer certaines œuvres que Beard a données au fil des années, ce qui lui a coûté en partie des relations, et l'a même éloigné de plusieurs galeries comme celle de Tunney. Comme nous l'avons dit précédemment, Beard donnait généralement ses œuvres à des amis ou comme paiement pour couvrir ses factures, Nejma essayait de les récupérer, elle signalait sinon, ces pièces au Art Loss Register (base de données des œuvres perdues et volées), ce qui lui assurait une légitimité dans les œuvres de Beard pour qu'elles ne soient pas exploitées. Les efforts investis par Nejma ont conduits Beard dans de nombreuses poursuites judiciaires et l’ont conduits à perdre des amis de longue date mais indéniablement, la cote des oeuvres de Peter Beard n’a fait que croître et les ventes ces vingt dernières années ont été les plus importantes de ses soixante ans de carrière.

La bon usage des média de la part de Nejma a permis d’élever la figure artistique de Beard. Elle n’a jamais donné, en tant que agent de Beard, le moindre conseil sur ses oeuvres, de même qu’elle a toujours refusé de donner des interviews excepté pour des amis. Ces interviews se faisaient sous forme de questions écrites qui lui permettait de contrôler les propos de son mari et d’éviter des imprudences qui auraient pu nuire à sa réputation.

Nejma a contrôlé les réalisations de Beard pendant des décennies, les a relus et republiés dans des éditions limitées de grand format et à des prix élevés. Elle a su chercher des opportunités et a ainsi poussé le merchandising pour l’oeuvre de Beard. Ce qui a permis à l’artiste de voir deux de ses œuvres vendues en 2012 pour plus d'un demi-million de dollars chacune à Londres et à New York, dont Orphan Cheetah Triptych (1968) et Heart Attack City, 1972-1990, un extraordinaire collage de ces photos s'est vendu pour 624 010 dollars chez Christie's à Londres en 2016. Il a été classé parmi les dix photographes les plus chers vendus cette année-là. Le logiciel Artprice montre d’ailleurs l’immense croissance de la côte de Beard sur le marché de l’art entre 2011 et 2013, qui se stabilise à partir de là.

3. Marché de la photographie

Place de la photographie




La photographie occupe une place importante dans le monde de l'art depuis une vingtaine d’années, presque toutes les galeries « commerciales » ont au moins un photographe parmi les artistes qu’elles défendent et la présence de photographes est constante dans les expositions et les stands des foires artistiques du monde entier.


En 2010, le marché de la photographie a atteint des sommets (tant en termes de ventes totales que de nombre de lots vendus) et ce jusqu’en 2014. Depuis janvier 2014, les ventes aux enchères d'œuvres photographiques sont en baisse dans le monde entier. En 2018, le marché mondial a enregistré les ventes les plus faibles avec 10 400 œuvres vendues, pour un peu plus de 128 millions de dollars. En ce qui concerne les célèbres maisons de vente aux enchères Sotheby's, Christie's, Phillips et Bonhams, les ventes de photographies ont connu des hauts et des bas, le point le plus bas se situant à 15,6 millions de dollars également en 2018.


La baisse importante des ventes de photographies à partir de 2015 pourrait être corrélée à un changement majeur dans les départements de photographie, où le président de la photographie de Sotheby's à New York, Denise Bethel, est parti fin 2014, et le responsable international de la photographie Philippe Garner de chez Christie a pris sa retraite en 2016. Après avoir atteint le creux du marché de la photographie en vente aux enchères en 2018, les ventes de photographies ont rebondi depuis 2019, mais elles ont légèrement dépassé les chiffres de 2018.

Photographes les plus demandés


Le déclassement du marché de la photographie se perçoit bien sur les 20 photographes les plus vendus, seuls sept d'entre eux ont eu un prix de vente moyen plus élevé au cours du premier semestre 2019, cinq d'entre eux sont des artistes contemporains tels que Richard Prince et Andreas Gursky dont les transactions de grande valeur se déplacent souvent vers le marché privé au cours des cinq dernières années.


Les géants comme Ansel Adams, Irving Penn, Edward Weston, Robert Frank et Robert Mapplethorpe constituent une offre d’oeuvres cohérente sur le marché. Leur cote reste stable depuis une dizaine d'années. Pendant leurs périodes de travail, ils ont su trouver un équilibre entre les œuvres commerciales et les œuvres d'art. Ces photographes ont un profil artistique solide et sont considérés comme des artistes contemporains monumentaux, ce qu’ils ont su construire soigneusement dès le début de leur carrière. Parmi les autres photographes à succès de ces dernières années, on peut citer certains photographes puristes de l'après-guerre comme Helmut Newton, Richard Avedon, Man Ray, Irving Penn, Peter Beard. Les cotes des pièces des photographes les plus demandés sur le marché de l’art peuvent changer radicalement en fonction de l'offre, mais leurs prix sont dans l'ensemble attractifs et accessibles lors des ventes aux enchères en comparaison de d’autres médiums artistiques.


4. Place de Peter Beard sur le marché de l’art


La place de l’oeuvre de Peter Beard sur le marché la photographie est très diverse. Sa cote est plutot florissante depuis 2009, il a atteint son pic de ventes en 2013. Parmi ses prix de vente les plus élevés on trouve les oeuvres : « Orphan Cheetah Triptych" (1968) pour la somme de 662 000 USD, vendue chez Christie's à New York 2012 ; "Orphaned Cheetah Cubs, Mweiga, near Nyeri, Kenta, March" (1968) redessiné par Mathenge & Kivoi a été proposé par Christie’s en 2017 avec d'autres géants de la photographie tels que Hiroshi Sugimoto et Diane Arbus. Cette oeuvre a reçu une multitude d’enchères et a dépassé de quatre à cinq fois son estimation de départ, elle a été vendu pour 672 500 USD. En 2018, lorsque la photographie d'art s’est vue moins prisée sur le marché et a touché le fond, les œuvres de Beard ont continué à se vendre à un prix élevé, dont l'une de ses quatre œuvres les plus chères, "Heart Attack City" (1972) adjugée pour 603 000 USD dans la maison de ventes aux enchères Phillips à New York. Les œuvres de Beard circulent principalement aux États-Unis, la distribution de ses oeuvres en ventes aux États-Unis est de plus de 50 % au cours des dix dernières années. Près de 50 % des lots vendus sont compris entre 10 000 et 50 000 USD.

La demande pour les œuvres de Beard a considérablement augmenté depuis 2015, les lots vendus représentent plus de 50 % chaque année. La mort récente de Beard devrait renouveler l’attention des collectionneurs et faire grimper les prix à la hausse pour les ventes à venir cette année. Artnet a déjà organisé une vente aux enchères "In Focus" : Peter Beard", qui met en valeur les collages de photos emblématiques de Beard, des années 1960 aux années 1980, avec 27 lots aux enchères allant de 3 000 à 30 000 USD. La vente aux enchères a été clôturée le 21 mai 2020.


CONCLUSION

Les efforts de l'épouse de Nejmai Khanum_ Peter Beard, dans la gestion de son profil et de son affaire, ont donné des résultats positifs dans la relance du marché de l'art pour la photographie de Beard. La réflexion en histoire naturelle, Moite Bay, Lake Rudolf outre le contexte historique et académique, est l'une des nombreuses pièces prouvant ce changement positif.

La mort récente de Beard pourrait être un effet pour éveiller son marché. En regardant plus loin à l'avenir, si son travail pourrait maintenir le prix ou mieux, quelle serait la prochaine décision de Nejma lorsque l'offre d'œuvres faites à la main par l'auteur serait supprimée, mais au lieu des impressions et des œuvres précédentes de Beard. Qu'est-ce qui va aider le marché de Beard à croître?

L'étude est basée sur le contexte historique des interviews directes de Peter Beard, de sa publication «Peter Beard» éditions 2013, d'articles sélectionnés et d'un documentaire sur lui. Les statistiques sont extraites des prix du marché de l’art et des images Artprice, et Artnet.

 
 
 

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